3€, tel est le prix que j’ai payé ce jeu de Criterion Games sur le PlayStation Store il y a quelques semaines. Un jeu initialement sorti en janvier 2008 sur Xbox 360, PS3 et PC, que j’ai platiné à l’époque et qui demeure à l’origine de certains de mes meilleurs souvenirs en ligne sur consoles de septième génération. Ce qui était génial, en cas de victoire ou de Takedown, c’est que si on disposait d’une caméra USB, celle-ci prenait une photo de soi ou de son adversaire. Nous avions ainsi un catalogue d’images sauvegardées, où figuraient quelques clichés mémorables, ou figurait dans le lot des individus en slip dans leur canapé ou des photos de… trous de balles. Eh oui, la caméra PS3 captait de drôles de trucs parfois. Ça arrivait aussi sur certaines sessions, de faire exprès de se faire takedown pour montrer son cul pour provoquer son adversaire. Ça va, on l’a tous fait…. , NON ? Oups.
Alors, est-ce qu’en 2025, ce Burnout Paradise Remastered acheté le prix d’un jambon-beurre le temps d’une promo vaut-il le coup ? Réponse dans ces quelques lignes.
Un contenu GI-GAN-TES-QUE :
Ma première impression, « p’tain la vache d’un point de vue contenu, on ne nous prend pas pour des jambons », l’intégralité des DLC est accessible dès le départ. Que ce soit l’île de Big Surf Island, les voitures de police, les voitures légendaires, les motos, ou même les mini-voitures, tout, ABSOLUMENT TOUT est disponible instantanément.
À l’époque, la version « Ultimate Box », sortie 1 an plus tard, ne proposait que le pack de motos, le Paradise Party et la mise à jour Cagney qui permettait quelques épreuves en ligne supplémentaires ; pour les autres contenus, il fallait obligatoirement passer par la case porte-monnaie. Donc, avoir accès à cette boite de Pandore sans le moindre effort est extrêmement jussif.
De plus, c’est sans compter les voitures que l’on débloque au fur et à mesure de notre avancée. Même s’il est possible d’avoir accès au contenu additionnel dès le départ, le contenu de base, lui, reste à débloquer et il y en a pour un nombre d’heures non négligeable.
Welcome to Paradise City :
Pour ceux qui ne connaissent pas la saga Burnout, ce sont des jeux de courses typés arcade où la sensation de vitesse est omniprésente et chaque collision spectaculaire. Nos prises de risques (contre-sens, dérapage) sont récompensées par des boosts sous forme de nitro qui permettent d’augmenter encore plus la vitesse de notre bolide. Chaque opus jusqu’au Burnout Paradise qui est, à l’heure actuelle, le dernier jeu de la licence, a peaufiné un peu plus le gameplay, comme en rajoutant les Takedowns qui consistent à envoyer nos adversaires directement dans le décor pour gagner du boost, ou encore le mode crash qui consiste à réaliser le carambolage le plus colossal possible afin de gagner des récompenses. La bande son n’est pas en reste, surtout si vous aimez le bon rock et la guitare électrique.
Pour un jeu sorti en 2008, Burnout Paradise ne fait pas son âge et reste magnifique. – Vous voulez prendre un coup de vieux ? Les enfants nés l’année de sortie du jeu passent leur bac de français cette année. Ça fait mal, et à l’écriture de cette phrase, j’ai chopé des cheveux blancs –
Même s’il a été remasterisé graphiquement, c’est subtil, je ne vois pas énormément de différence. L’attention a été portée sur le portage d’une définition KKKK (4K haha) et une légère amélioration de distance d’affichage.
Me concernant, remettre les pieds dans Paradise City et retrouver DJ Diabolika sur Crash FM avec sa bande son de foliiiiie c’est comme retrouver un pote que tu n’as pas vu depuis 20 ans mais en ayant l’impression de l’avoir quitté la veille. Rien n’a changé, tout repart comme au bon vieux temps, on récupère de suite nos réflexes et c’est super agréable.
Burnout Paradise n’est pas qu’un simple jeu de courses comme les autres, c’est un jeu, dans un jeu, dans un jeu. Ici, pas de menus interminables de sélections de circuits de tournois ou autre championnat X ou Y, le joueur est lâché dans la ville de Paradise City sans aucune directive et c’est à lui de découvrir son contenu, la carte et la boussole servant uniquement de point de repère. DJ Diabolika distillant quelques indices par-ci, par-là sans aucunement imposer de choix au joueur. C’est comme cela que l’on découvrira que chaque panneau « Burnout Paradise » détruit permet de remplir son boost et qu’il y en a plus de 120 à dénicher sur l’ensemble de la carte, que la ville regorge de plus de 200 raccourcis, que les parkings sont des zones à ne pas négliger et que faire un burn à un feu rouge est le point de départ d’une course endiablée.
Petite question : est-ce que vous savez qui se cache derrière la voix française du DJ de Paradise City ? Il s’agit de… Karimouche, une chanteuse et comédienne française. (plus de détails dans le lien)
Il est possible d’enchaîner les différentes épreuves ou alors de se promener et de découvrir la ville de Paradise à la recherche de panneaux à détruire, de raccourcis à trouver, des super sauts à effectuer, de s’amuser à faire les crashs les plus spectaculaires possible ou encore d’adversaires à défoncer pour piquer leur caisse. Bref, on ne s’ennuie jamais dans ce jeu.
Le Paradise pour les nuls :

Burnout nous propose différents types d’épreuves matérialisées sur la carte par des ronds de couleur. Elles ont toutes un point commun : elles n’ont aucun chemin défini à suivre. Vous êtes libre de prendre les routes ou boulevards que vous voulez, le principal étant d’arriver avant vos adversaires. Le titre vous donnera un indice cependant sur un chemin préconisé en mettant le clignotant de votre voiture en fonctionnement quelques secondes avant un croisement.
Les courses simples (bleu) qui consistent à rejoindre un des 8 points d’arrivée. Les points d’arrivée sont fixes, ne changeront jamais et sont donnés dès notre arrivée à Paradise. Cependant, le point de départ n’étant jamais le même, aucune redondance n’existe dans les tracés.
Road Rage (rouge), qui est une course à la mort où il faut effectuer un minimum de de Takedown défini à nos adversaires dans un temps limité pour valider l’épreuve. Il faut faire attention cependant à notre véhicule qui s’endommage en cas d’erreur et de crash involontaire dans le décor.
Des séquences cascades (vert) où il faut multiplier les prises de risques pour gagner des points avant la fin du chrono.
Les traques (jaune), qui sont des courses en mode survie où le gibier, c’est toi.
Parcours Burning (rouge avec étoile), qui est un time attack où il faut rejoindre l’arrivée avant la fin du chrono pour débloquer une version optimisée de sa voiture. Cette course s’effectue avec une voiture spécifique à chaque course.
Toutes les 3 ou 4 épreuves, une voiture à débloquer apparaîtra sur la carte. Pour gagner ce véhicule, il faudra le retrouver sur la carte puis faire en sorte qu’elle se crash (takedown) pour la débloquer. Pour information, il y a plus de 70 caisses à débloquer et 120 épreuves solo pour finir le jeu.
Notre progression se fait à l’aide de permis ; à chaque licence obtenue, les courses et les épreuves augmentent en difficultés, et pour obtenir le permis « Elite » il vous faudra gagner l’ensemble du contenu proposé. De quoi vous tenir en haleine une bonne trentaine d’heures hors contenu additionnel.
Concernant la prise en main, elle est immédiate. Tout est fait pour que le joueur accroche au gameplay purement arcade. Les commandes sont intuitives et les véhicules réagissent au quart de tour. Les bruits de moteurs sont grisants, les véhicules ont plus de rapports de boite que les véhicules de Vin Diesel dans Fast and Furious laissant échapper de belles flammes à chaque coup de boost.
Les véhicules se classent en 3 catégories. La catégorie cascade, vitesse et agression, chacune avec ses stats. Les véhicules cascades sont les plus agiles, idéaux pour les débutants. La catégorie vitesse a une très grande vitesse de pointe, mais est fragile et a un boost utilisable uniquement quand sa jauge est pleine. La classe agression, ce sont des tanks ; difficilement manœuvrable, mais avec une résistance accrue, idéal pour envoyer vos adversaires dans le décor. Même s’il n’y a pas de véhicule sous licence officielle dans le jeu, on peut aisément reconnaître certains modèles.
Le multi :
Si vous êtes un joueur solo, le titre de Criterion peut largement vous contenter, mais, si vous avez un abonnement PSN, une des grandes forces de Burnout Paradise réside également dans son multijoueur en ligne. Cependant, n’ayant pas d’abonnement en ligne, je ne saurais vous dire s’il était aussi efficace et fun qu’à l’époque de la PS3.
N’espérez pas trouver de multi à écran splitté, il n’y en a pas, et le mode « party » façon Mario Party est juste bof, dommage.
Conclusion :
Mais bordel, qu’est-il arrivé à la licence Burnout ? Comment un jeu aussi fun et aussi jouissif a-t-il pu disparaître des radars depuis 2008 (hors remake) ? Ce n’est pas à cause des ventes car il s’est extrêmement bien vendu, ni des critiques qui étaient toutes unanimes concernant les qualités du jeu. On est nombreux à avoir d’excellents souvenirs marquants autour de ce titre de Criterion.
Qu’attend EA pour nous ressortir un nouvel opus aussi bon que Paradise plutôt que de saupoudrer un peu de Burnout dans sa saga Need for Speed ? Spoil : ça ne fonctionne pas, et je trouve que ces jeux sont chiants au possible depuis le Hot Pursuit de la PS3. (Avis personnel uniquement.)
Je pense qu’on est nombreux à vouloir retrouver cette licence dans un nouvel opus inédit, à faire des séries de Takedown en écoutant du rock FM qui tache, le tout dans une nouvelle ville avec des véhicules plus fous les uns que les autres.
En attendant d’avoir ce vœu pieux se réaliser, Burnout Paradise Remastered est disponible sur les différents stores. Il est régulièrement en promos et il est toujours aussi bon et fun à jouer 17 ans après sa sortie. De plus, si, comme moi, vous n’aviez pas eu droit à tous ses mods, c’est une raison de plus pour redécouvrir ce titre.
Jeu acheté avec mes propres deniers, capture d’écran PS5 standard.