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Souvenirs de Gamer #17: Transport Tycoon Deluxe (Open TTD)

Intro : On a tous eu des jeux inoubliables, des jeux qui ont marqué d’une empreinte indélébile notre âme d’enfant. Je parle de ces jeux où, même après 20 ans (ou 30 ans), on se souvient de notre « première fois » comme si c’était hier. Ces instants, je vais les partager avec vous avec les émotions et mon ressenti de l’époque dans cette chronique intitulée Souvenir d’un gamer…

Parce qu’on a tous eu des jeux inoubliables…

N’importe quel joueur (même console) dispose sur son bureau Windows des icônes de jeux sur lesquelles ils ne cliquent jamais. Non pas que ces jeux sont mauvais (quoiqu’on ait toujours quelques masochistes dans le lot), bien au contraire, ils ont marqué notre âme de joueur au fer rouge et on sait d’avance que cliquer même par inadvertance sur une de ces icônes nous fera replonger dans une spirale infernale.

Me concernant, l’icône« trigger warning » c’est celui-ci :

OpenttdLogo

À l’époque déjà, ce jeu a failli avoir ma peau. À cause de lui, j’ai passé des nuits tellement courtes qu’elles s’apparentaient plus à des siestes. Les « allez, juste 5 minutes » ou « juste une dernière année fiscale puis dodo » sont des pièges imparables que même l’amiral Gial Ackbar ne peut éviter. Mon ami et comparse Legacien Manjimaru comparé ce jeu à une drogue dans son article de 2015 sur Jeudepixel, il n’a pas totalement tort.

Il y a quelques semaines encore, j’ai téléchargé la mise à jour AGS 2.5.1 pour mon Amiga mini, il était aux alentours de 11 h. N’ayant pas la fibre, une mise à jour de 16 Go dure environ 6 h. J’ai le « malheur » de relancer TTD le temps du téléchargement. Non seulement le temps a passé à une vitesse folle, mais j’ai lâché la souris qu’à 23 h et uniquement parce que j’avais envie de pisser. Ce jeu, c’est comme la planète Miller dans Interstellar, le temps s’écoule différemment quand on y joue. Même écrire cet article n’a pas été une mince affaire. À chaque fois que je relançais le jeu pour faire des captures, je me faisais « happer » par le jeu et, au final, j’étais repartie pour une session de 2 h et… j’oubliais de faire mes screenshoots. 

Un principe simple mais terriblement efficace…..

Transport Tycoon est un jeu de gestion / simulation créé par Chris Sawyer et édité par MicroProse. À l’inverse d’un Sim City ou d’un Caesar, ici, on ne construit pas sa cité, mais le but est de relier les villes et les industries entre elles pour les faire prospérer et… faire grossir notre portefeuille. On commence notre périple au 1er janvier 1950 (1930 sur la version 94’s) et le but est d’atteindre l’année 2050 en étant le plus prospère possible. Pour cela, contrairement à Railroad Tycoon où l’on ne peut que développer le chemin de fer ; dans Transport Tycoon, on peut créer un réseau ferroviaire, développer des infrastructures routières, concevoir des lignes aériennes et gérer un fret naval.

Mais surtout, durant toutes nos parties, au fur et à mesure que les années in game s’écoule, on a l’impression de revivre l’Histoire (avec un grand H) de la mobilité humaine. Du vieux coucou à hélices aux avions supersoniques (non pas le hérisson bleu), de la Micheline au TGV en passant par les locomotives diesel, du « petit » ferry-boat à l’aéroglisseur, à chaque partie, je suis encore étonné par la multitude de véhicules présents dans le soft. Surtout que, pour 80% des cas, il ne s’agit pas de swap colors. Chaque engin a ses propres statistiques et un comportement propre et cela se ressent à l’écran. Un train chargé à pleine capacité aura un autre comportement qu’un train vide ; un train de marchandises étant plus lourd qu’un train de voyageurs, accéléra moins vite à nombre de wagons identiques.

Pour moi, ce jeu est un immense bac à sable où la seule limite est son imagination.

Le jeu est de plus paramétrable quasi à l’infini (et au-delà ! ! !). Relief, nom des villes (par pays), quantités des villes et des industries, taille de la carte, le décor, les IA, l’état de l’économie. De plus, le jeu a le soutien d’une communauté de modeurs bien fournie. Cela permet d’avoir accès à une multitude de contenu supplémentaire comme des IA, des scénarios personnalisés, des cartes de pays, des musiques, des véhicules… de quoi faire son jeu à la carte. – Il est même possible de commencer sa partie en francs (voir en écus ou sesterces pour TMDJC) et de passer à l’€uro en 2002. –

Bref, on ne s’ennuie jamais et aucune partie ne se ressemble

La carte en début de partie
Chaque panneau bleu indique une station
On devient rapidement accro à réaliser des maxi-gares.
Les petites villes deviennent des mégapoles.

…. Qui demande cependant un minimum d’investissement

La prise en main n’est pas très évidente au premier abord. Il n’y a pas de tutoriel pour vous guider, le jeu vous lâche dans le grand bain dès que l’on clique sur démarrer. Même si aujourd’hui les choses sont un peu différentes avec la possibilité de voir des vidéos en ligne, à l’époque, le tuto faisait 115 pages et se nommait « MANUEL DE JEU » (manuel retrouvable sur Abandonware France).

Quand j’ai découvert le titre en 1998, je ne l’avais pas et j’en ai bien bavé avant de comprendre le système d’icônes, de construction et d’ordre. Encore aujourd’hui, je ne maitrise pas toutes les subtilités de gameplay proposées par le soft (open TTD) comme le système de signalisation pour les chemins de fer ou de balises marines.

J’ai fait plusieurs fois la promo de ce titre à un de mes collègues de boulot, il se sent totalement perdu et du coup n’approfondit pas l’expérience. Chose que je comprends totalement.

Petit aide mémoire pour les débutants

Les IA commandées par l’ordinateur sont plutôt pertinentes et efficaces, elles n’hésiteront pas à vous faire de l’ombre et à vous piquer les subventions que vous convoitez. Je connais très bien le soft et pourtant, il m’arrive que certaines IA me donnent pas mal de fils à retordre.

Comme tout jeu de gestion, vous aurez la possibilité de vous perdre dans tous les menus possibles et imaginables pour connaitre ou passer le moindre centime de votre agent virtuel fraîchement gagné.

Vous avez également la possibilité de jouer en multi locale ou en ligne. Cependant, je ne pourrais pas émettre d’avis sur ces modes de jeux, car très peu pratiqués.

En résumé:

Transport Tycoon (ou Open Transport Tycoon) est un jeu qui ne se laisse pas apprivoiser facilement mais une fois qu’on commence à maîtriser le gameplay, il se dévoile à nous et montre tout son potentiel. On se découvre alors une âme de ferrovipathe (passionné du monde ferroviaire et des trains, qu’ils soient à « taille réelle » ou en miniature. – Coucou Sheldon-  ; d’ailleurs, est-ce que vous saviez que les premières voitures Majorettes étaient conçues pour décorer les circuits de trains miniatures ? Transport Tycoon, c’est exactement ça. Un immense circuit miniature que l’on conçoit et agrémente au fil de sa partie, c’est un petit plaisir de dézoomer sur la carte et de voir cette mécanique bien huilée comme si on était au-dessus d’une maquette numérique géante. Quand on en a marre (y a malabar) ou quand on a envie de changement, « nouvelle partie » et hop, table rase et on recommence dans un nouvel environnement. Ce jeu est prenant à souhait si on lui donne sa chance. Me concernant, cela fait ¼ de siècle que je le pratique et c’est toujours avec autant de plaisir, même si je me fais régulièrement « aspirer » lorsque je le relance. Bon, j’y retourne, a bientôt. 😉

Né au milieu des années 80, j'ai grandi avec le Club Dorothée, les Minikeums, M6 Kid et Les consoles SEGA. De mon baptême du jeu sur Altered Beast version Master System jusqu'à aujourd'hui, Sega et moi c'est une grande histoire d'amour. Avec une quantité de souvenirs inoubliables, des crises de rire aux crises de larmes . Ce que j'aime ? Partagez mes souvenirs et mon vécu de joueur. J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire mes articles que moi je prends à les écrire. A bientôt j'espère.

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