Première publication le 26 avril 2020 sur Sega Legacy
Mercredi 25 Mars 2020
« Bip, bip ». Tiens c’est Manji. « J’ai un code pour Two Point Hospital sur switch, si ça te dit, on pourrait faire un petit podcast avec Sebka si tu peux le mettre en priorité (j’y ai joué sur PC comme Sebka) »
Moi : « C’est que j’ai déjà teasé mon prochain article lol mais c’est vrai que Allo maman bobo pourrait faire une bonne intro. Bon ok ça va le faire, je finis mon article sur Double D Master System et je fonce dessus. »
Et voilà comment je me suis retrouvé à la tête de mon premier hôpital virtuel… en pleine période de confinement COVID-19. Heureux hasard ou désastre sanitaire virtuel à l’horizon ?
Sims & Sim City 3000 :
Bon, pas le temps de souffler, qu’on nous propulse en tant que directeur du premier hôpital. Après un léger tuto, à vous la gestion totale de la clinique en tant qu’architecte, recruteur et décorateur. La partie commence toujours à partir d’un bâtiment vide (plus ou moins grand) avec des terrains constructibles pour y bâtir des extensions par la suite afin de compléter le panel de soins que l’on débloque à grands coups de dollars en R&D. Il est possible également que, compte tenu de l’influence de notre clinique, il faille doubler voire tripler le nombre de salles et spécialités et qu’il faille littéralement pousser les murs pour ne pas subir la saturation.



Concernant l’aspect construction, chaque pièce demande une dimension minimale plus ou moins grande en rapport avec sa fonction. Les salles de base comme les généralistes, psychologue ou pharmacies sont de taille relativement modeste (taille de 3×3 mini) mais au fur et à mesure de la progression les pièces demandent des emplacements de plus en plus volumineux (salle commune, fracture, Rayon X) et d’autres, même si elles demandent une taille minimale, seront idéales pour combler les espaces restants (toilette, salle de repos). Chose importante à prendre en compte, c’est que plus une salle est grande plus son prestige est élevé mais cela impacte sur la mise en place des autres salles. Les hôpitaux et extensions ne sont pas des carrés ou des rectangles parfaits, il faudra jouer avec tous les recoins pour limités les espaces perdus. Il est également crucial de gérer l’espace vide entre les salles pour faciliter les déplacements des patients et de faire en sorte que leur attente ne soit pas trop longue ou ennuyeuse.
Coté personnalisation, idem carte blanche, on peut personnaliser toutes les salles selon notre bon vouloir et notre humeur. Positions des machines ou des bureaux, décorations murales et on dispose d’une multitude d’accessoires du domaine médical pour personnaliser l’environnement de travail de notre praticien. Plus la pièce est accessoirisée, plus le prestige et l’attrait de la salle augmente et plus le personnel soignant est heureux. Mais rendre heureux le personnel ne suffit pas, il faut aussi que les patients se sentent bien et aient envie de venir dans notre clinique. Il ne faut pas qu’ils attendent debout donc aménager des zones d’attente. Il ne faut pas qu’ils s’ennuient donc mettre à disposition des livres, revues ou bornes d’arcades. Il faut aussi qu’ils aient de quoi se restaurer s’ils ont faim ou soif et des toilettes à disposition pour la grosse ou petite commission.







Pour finir, le jeu est découpé en scénario, le but est de construire un hôpital et obtenir 3 étoiles pour débloquer des éléments de décors et améliorations supplémentaires (à la manière d’un jeu mobile) mais toujours avec une contrainte comme construire un hôpital dans une zone sismique qui à chaque tremblement de terre, détériore nos appareils. Construire en zone froide donc il faudra penser à l’implantation des radiateurs, dans une université donc avec des employés débutants qu’il faudra en permanence former. La durée de chaque scénario est EXTRÊMEMENT long si vous voulez obtenir la note maximale. Il m’est arrivé de rester plus de 8h sur le même scénario pour en venir à bout.
Si vous êtes un adepte des jeux de gestion de Maxis (Série Sims et Sim City) de MicroProse (Saga Tycoon) ou de Theme Hospital dont Two Point Hospital est la suite spirituelle, vous ne serez pas déçu et vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau. Pour les autres, faudra un minima farfouiller un peu partout pour trouver le combo gagnant mais rien d’insurmontable. Dans tous les cas, c’est un jeu extrêmement chronophage qui peut être idéal en cette période compliquée.
Le malade imaginaire


Autre point spécifique à Two point Hospital c’est son humour et son côté décalé. Ne croyez pas soigner des fractures ou autres bobologies de la vie courante, dans le soft de Two Point Studios on soigne une quarantaine de maladies plus farfelues les unes que les autres. « Blessure humérustique, Tête d’ampoule, Rire contagieux, Pixellite, Nuances de gris, Magnétisme animal … » ne sont que quelques pathologies que l’on aura à traiter. Chacune de ces maladies a des symptômes visibles sur le client et donne des animations à se tordre de rire et devra être soigné dans sa zone dédiée. Exemple, le Rire contagieux sera soigné à la clinique du rire. Le Marmitête au labo de marmiton, la Fuite de cerveau en psychiatrie, Nuances de gris en salle de chromothérapie. Chaque salle demande du personnel spécifique (docteur ou infirmière) qu’il faudra former si besoin (à l’aide d’une salle de formation) et qu’il faudra faire évoluer avec une petite augmentation. Et si malheureusement et ceux malgré tout le soin apporté, un patient passe l’arme à gauche, il se transformera en fantôme et viendra hanter les lieux. Ce qui aura pour conséquence de faire baisser la réputation de l’hôpital et de soulever un mouvement de panique dans les couloirs alentour. Et qui on appelle pour chasser les ectoplasmes ? SOS agent d’entretien avec une formation adéquate et un bon aspirateur.


↑ ↑ ↓ ↓ ← → ← → B A + Start
Concernant la jouabilité Switch, ce serait mentir de dire qu’il ne faut pas un certain temps d’adaptation. Pour ce genre de jeux, rien de mieux qu’une souris, un clavier et un big écran. Même après avoir passé une trentaine d’heure sur la version switch, je continue régulièrement de mettre le jeu en pause pour pouvoir construire mes salles correctement. Chaque bouton de la manette (ou des joycons) a bien une fonction dédiée mais jongler d’un menu à l’autre n’est pas toujours chose facile. On appuie un peu partout en pestant régulièrement que ce n’est pas le bon bouton, qu’on a mal placé cet objet ou qu’on a supprimé un bloc sans faire exprès. On a vraiment l’impression de taper le « Konami code » en permanence. Et je ne parle là que de la partie construction, quand on commence à rentrer dans les menus de gestion pure de notre abattoir hôpital (pardon ^^) c’est encore plus compliqué, vérifier les salaires, la température, confort de nos salaries et autres sous menus c’est autrement plus ardu. Ce qui est regrettable c’est l’absence d’option tactile sur la tablette, dommage car pour certaines manipulations, cela aurait apporté un plus notamment lors de l’implantation des différents éléments du décors où tout se joue au millimètre et où les joycons manquent de précision. Pour éviter les manipulations à répétitions, me concernant, ma technique consiste à faire des salles « standard » avec un maximum de décoration possible pour booster la notoriété de la salle et de la copier X fois que nécessaire à différents endroits de l’hôpital.
Code Black
On a beau être rodé, faire du mieux qu’on peut, on est régulièrement submergé par des afflux de patients. Pire, on a régulièrement les toubibs et autre blouses blanches qui désertent les salles qui leur étaient attribuées et qui se baladent soit dans les couloirs ou qui font des tâches qui ne leur étaient pas attribué. Donc on passe un temps fou à réattribuer le personnel au bon endroit pour réduire le nombre de patients dans les couloirs. Jusqu’à hier, impossible de trouver la technique pour rajouter du personnel dans la salle commune ou de fractures, c’est Sebka qui m’a montré la combine en passant par le menu de salle pour accéder au menu et ensuite il faut ensuite appuyer sur la touche « Y » pour accéder aux sous menus du personnel. Pour comprendre la manip, il m’a fallu 20 minutes C’est tout sauf instinctif. Autre point noir, je me suis posé la question si les patients étaient volontairement cons. Il leur arrive de divaguer dans les couloirs jusqu’à leur mort. J’ai essayé de dispatcher les salles en aléatoires plutôt qu’en zone de traitement dédiée, j’ai construit des réceptions dans chaque bâtiment car je me suis dit que les patients se perdaient et pour espérer voir le nombre de décès baisser mais sans résultat. Heureusement que l’argent tombe facilement sinon ce serait la banqueroute à chaque partie.

Que retenir de mon expérience sur Two Point Hospital, c’est un jeu intéressant qui m’a rappelé ma période Transport Tycoon où une partie me fait relativement perdre la notion du temps. On se prend rapidement au jeu en essayant de construire la crème de la crème des hostos. Cependant, le jeu n’est pas exempt de défauts. La jouabilité aurait pu être mieux optimisée notamment avec le tactile de l’écran switch et voir ses patients mourir sans raison a tendance à nous débiter. Il faut également avoir une patience de maître Yoda pour obtenir la note optimum partout.
Est-ce que je recommanderais le jeu ? Oui mais pas à tout le monde et je conseillerais à la personne de l’essayer avant car c’est le genre de jeu qui demande un certain investissement personnel et on n’a pas tous un emploi du temps qui nous le permet. Idem, même si le jeu est PEGI 3, je ne vois pas un enfant ou un ado se prendre au jeu. Cependant, si on veut se lancer dans ce genre de jeu, il peut être une bonne initiative.
« Off the Grid » , le 4ème DLC pour Two Point Hospital.
En parallèle de la sortie console , Two Point Studio nous gratife d’un quatrième DLC pour le jeu, qui il faut le dire, s’est largement étoffé entre le moment où je vous faisais mon premier article en 2018 et aujourd’hui. (2 modes de jeux et 4 DLC en plus depuis).
Off the Grid propose 3 nouveaux hôpitaux dans un environnement nature et typé écolo. Gestion prioritaire de l’attrait de votre hôpital, utilisation de matériel dédié destiné à séduire l’inspecteur écolo qui vous rendra visite ou encore gestion énergétique de l’hôpital vous attendent.
Ceci ne renouvelle pas vraiment les mécaniques de jeu, mais a tout de même l’avantage de vous tenir à nouveau une bonne vingtaine d’heures dessus voire plus si vous êtes à la recherche des 3 étoiles.
De nouveaux objets cosmétiques à acquérir et aussi les nouvelles maladies découvertes plutôt bucoliques. Ainsi le patient atteint d’épouvanpaille ira se faire soigner en fermacologie par exemple, le jardin botanique en guise de nouvelle salle commune à gérer. Toujours aussi drôle dans la réécriture de ses pathologies (l’apprenti sorchier qui a dû mal à se soulager, le patient atteint du caleçon au chocolat… je pense que bientôt on aura la mouche qui pète en hommage aux Nuls), Ce jeu bénéficie vraiment d’un suivi régulier qui n’est pas pour déplaire aux fans de la licence.



