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Souvenirs de Gamer #13: Double Baston

Première publication le 26 avril 2020 sur Sega Legacy

Intro : On a tous eu des jeux inoubliables, des jeux qui ont marqué d’une empreinte indélébile notre âme d’enfant. Je parle de ces jeux où même après 20 ans, on se souvient de notre « première fois » comme si c’était hier. Ces instants, je vais les partager avec vous avec les émotions et mon ressenti de l’époque dans cette chronique intitulée « Souvenirs de gamer »…

Et oui…., Les plus nostalgiques mais sans doute aussi plus malchanceux, reconnaîtront le film rien qu’à la vignette de l’article et je les félicite, pour les autres, je vous invite à cliquer sur ce lien pour une séance de rattrapage ==> Double Dragon le film ; ça fait mal je sais et encore ce n’est rien par rapport à ceci ==> Double Dragon l’animé

Parce qu’on a tous eu des jeux inoubliables….

Haaaaa Double Dragon, qui n’a jamais entendu parler de cette licence ? On a tous joué (ou presque) au moins une fois à un jeu estampillé Double Dragon. C’est simple, il y a des conversions du titre ainsi que des rééditions qui sortent régulièrement depuis la fin des années 80. De l’Atari 2600 (et même 7800) aux consoles 16 bits en passant par les micro-ordinateurs Commodore/Amstrad et les consoles portables, on a l’embarras du choix pour tabasser du Punk à chien. Encore aujourd’hui, les différents volets sont disponibles sur les stores virtuels. Bref, cette licence de Technos a fait le bonheur (ou pas selon l’épisode) de nombre de joueurs. Elle a sans doute permis de démocratiser le genre beat them all et le faire découvrir à beaucoup d’en nous. Bon c’est vrai, la qualité des jeux qui sortent depuis quelques années est du même niveau que le film (je suis sympa, j’aurais pu dire l’anime) mais ce n’est pas le cas de l’opus du jour, la version Master System.

(Dragon)²

Ceux qui me suivent le savent déjà mais pour les autres, j’ai découvert le jeu vidéo grâce à la Master System 2. Les premiers jeux vidéo sur lesquels mes doigts boudinés ont touché une manette, c’est sur les hits de la 8 bits de SEGA. Même si ma première console fut une Mega Drive, je parcourais et découvrais des titres de la MS assez régulièrement. Mais concernant ce jeu, il a une saveur singulière pour moi, c’est tout simplement le premier jeu que j’ai parcouru à 2 joueurs (salut cousin).

gif extrait de ce longplay

Tout comme tout beat them all qui se respecte, l’histoire tient sur un timbre-poste.

« Dans une ville par la guerre et la corruption, la loi et l’ordre ont fait place à la terreur et à la violence. Les gangs font la loi dans les rues. Crime et effusion de sang sont monnaie courante. La ville et les citoyens vivent dans la peur.
Ton nom Billy Lee. Ton frère jumeau est Jimmy Lee. Dans la rue on te surnomme « The Spike » et ton frère « The Hammer » (le clou et le marteau). Cela parce que vous êtes tous les 2 maîtres sans égal d’anciens arts martiaux que sont le Kenpo et le Kung-fu. Vous avez ce qu’il faut pour survivre dans les rues les plus hostiles du monde ! Et maintenant vous avez des problèmes.
Les Black Warriors, le gang le plus dangereux est sorti pour se venger : ils veulent ta mort. Pour te faire sortir de ta cachette et t’amener sur leur territoire, le gang a kidnappé ta petite amie, la magnifique Mary Ann.Il vous faut donc vous aventurer dans les rues en ruine, sauver Mary Ann, détruire les Black Warriors et restaurer l’ordre et la discipline dans la ville. »

Le jeu commence dès l’enlèvement de votre belle par cette bande de brigands sans scrupule.

A tout à l’heure Mary Ann

Dès les 30 premières secondes, on est plongés dans l’ambiance du titre. Graphiquement, le jeu est magnifique (pour un jeu de 1988), c’est coloré et dès le premier tableau on peut admirer un gros clin d’œil à Mad Max avec l’Interceptor dans le garage. Mais pas le temps de souffler que les 3 premiers ennemis qui nous foncent dessus nous rappellent clairement qu’on n’est pas là pour cueillir des pâquerettes mais plutôt distribuer des salades de phalanges.

L’aventure quant à elle, se découpe en 4 tableaux (Rues de la ville, l’usine, le parc et le quartier général des Black Warriors), le tout est extrêmement fidèle au jeu de Technos (contrairement à la version NES qui a rajouté des phases de plateformes). Le jeu se parcourt donc assez rapidement, chose plutôt appréciable aujourd’hui lorsqu’on fait une soirée ou un apéro retrogaming. Compter entre 25 et 30 minutes pour en faire le tour tout comme la version arcade.

Coup de boule à Notting Hills

Notre héros (ou nos héros), ne l’oublions pas, sont des maîtres en arts martiaux donc disposent d’une palette de coups vraiment bien fournis. Coups de poings, pieds, tête, projection on a l’embarras du choix pour nous défendre et remettre de l’ordre dans les rues. De plus, on pourra également se servir des armes laissées aux sols par les Blacks Warriors (couteaux, battes de baseball, dynamites) ou des éléments de décors (tonneaux, pierres) afin de nous débarrasser au plus vite de ces malotrues et autres gredins à crêtes multicolores.

Cependant, cela n’est pas sans poser quelques problèmes niveau gameplay, la manette Master System n’est pourvue que de 2 boutons et d’une croix directionnelle. Rajouter à cela une hitbox qui n’est pas des plus optimales et cela commence à devenir compliqué d’effectuer les coups souhaités au moment voulu. On tape régulièrement dans le vide avant de toucher les ennemis et certains coups comme le coup de tête ont une portée et une efficacité plus que limitée. Dommage donc car chaque coup rapporte un nombre de points donnés. Mais on peut pardonner au titre car l’intention de rester le plus fidèle à l’arcade compte tenu des capacités de la machine est louable.

Rencontre du 4eme type (et il n’est pas sympa)

Durant notre périple pour délivrer Mary Ann, nous croiserons 6 catégories d’ennemis différents. Toutefois limite de la machine oblige, ils ne nous attaqueront pas plus de 3 en même temps. Comme il était d’usage à l’époque, au fur et à mesure de notre progression, nos adversaires évolueront et changeront de couleurs pour indiquer leur niveau de résistance. Ce qui donne à partir de la deuxième moitié du jeu l’impression de se battre contre des ennemis qui ressemblent à tout sauf à des guerriers de l’apocalypse. Mention spéciale aux Abobo (non je n’invente rien c’est bien leur nom) vert fluo qui donnent l’impression de se battre contre des Bruce Banner en mauvaise forme. Le combat final contre le chef du cartel est en revanche sans surprise sauf si vous jouez en coopération. Une fois vaincu, l’ultime et dernier combat commence. Un combat fratricide pour connaître qui aura droit au cœur de la belle Mary Ann.

Le premier d’une longue série

Double Dragon (sans doute avec Altered Beast) m’a certainement transmis le virus du Beat them all. J’en ai parcouru beaucoup et je garde de très bons souvenirs de ce titre (à l’époque j’appelais ce jeu « la bagarre »). Quand y rejoue aujourd’hui, 32 ans après sa sortie, on voit que le jeu est loin d’être parfait mais il a contribué à poser les bases d’un bon nombre de jeux. Moi, j’y vois pas mal de points communs avec Streets of Rage comme l’utilisation d’armes au sol, les projections, les portes qui s’ouvrent pour faire apparaître les ennemis. Je me demande même si la bad ending de Streets of Rage n’a pas été inspirée par le combat fratricide de Double Dragon. Et dire qu’à l’origine, ce dernier combat avait uniquement pour but de liquider les crédits restant dans la borne lorsqu’on jouait à 2 joueurs et que cela s’est transformé en mode Versus dans un bon nombre de Beat them all. Bref, un titre à découvrir pour les nostalgiques du genre ou si vous êtes tout simplement curieux.

Né au milieu des années 80, j'ai grandi avec le Club Dorothée, les Minikeums, M6 Kid et Les consoles SEGA. De mon baptême du jeu sur Altered Beast version Master System jusqu'à aujourd'hui, Sega et moi c'est une grande histoire d'amour. Avec une quantité de souvenirs inoubliables, des crises de rire aux crises de larmes . Ce que j'aime ? Partagez mes souvenirs et mon vécu de joueur. J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire mes articles que moi je prends à les écrire. A bientôt j'espère.

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