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Il était une fois, SEGA sur…….. Famicom / NES : Altered Beast

Première publication le 29 janvier 2018 sur Sega Legacy

Hello les gamers comment ça va ?? Je sais, c’est l’hiver, il fait froid et le temps est gris, on part au taf il fait nuit et quand on rentre à la maison ce n’est guère mieux. En somme, ce n’est pas la joie. Mais l’hiver c’est aussi la période de la raclette et de la tartiflette, de la soupe avec des croutons le tout bien sur toujours accompagné d’un bon saucisson (cadeau en lien). Mais surtout, nous, team de SEGA Legacy, on est là, toujours présents pour partager notre passion de la firme au hérisson. Ça va mieux déjà là non ? Je le savais, foi de Machintruc 😉. Aujourd’hui, toujours pas de souvenir de gamer (ça reviendra), j’ai envie de parler d’autre chose. D’un sujet plus exotique, j’ai envie de parlé de Nintendo. J’entends déjà des « houuuuuuuuu ; traître ; vendu » attendez avant de me frapper. J’ai envie de vous parlez des licences SEGA sorties sur machines Nintendo.

Je n’ai jamais eu de NES et je n’y ai joué que très rarement. Je suis un produit 100% SEGA, bercé et nourri à coup d’Onigiri et de poulet/pomme planqué dans des cabines téléphonique (Merci Alex Kidd et Streets of Rage). Mais en farfouillant à droite à gauche je suis tombé sur quelques pépites intéressantes. Une belle occasion de rappeler que dans un temps pas si lointain de la Playhistoire, il était possible d’acquérir sur la NES des conversions arcade de jeux SEGA avant que celle-ci ne soient exclusives aux consoles de la firme d’Haneda. Oui je sais, il était possible d’avoir ces conversions pas uniquement sur la NES, notre cher et talentueux Reverend-Z nous a compté l’histoire des versions Amstrad d’Altered Beast, Golden Axe et Alien Storm. Mais c’est quand même fort de café que SEGA ait autorisé la conversion de ses plus grands titres sur sa principale concurrente alors que la bataille était rude dans les rayons.

J’ai trouvé 5 licences de jeux SEGA sur la 8 bits de Nintendo : Altered Beast, Shinobi, After Burner, Space Harrier, et Fantasy Zone. Ces titres ne sont jamais arrivés jusqu’à nos contrées Européennes. Certains jeux ne sont sortis qu’au pays du soleil Levant et d’autres uniquement au pays de l’oncle Sam. Mais si vous voulez les tâter, 2 solutions : Ebay ou l’émulation. Dans tous les cas, même si je risque d’être parfois méchant concernant ces conversions, elles ont au moins le mérite d’exister et ont sans doute permis à des milliers de gamins de comprendre leur erreur [MERCI TenGen], c’est-à-dire revendre leur NES pour une vraie console : la Master System (je blague, ça va 😉).

J’aimerais traiter de l’ensemble de ces jeux mais la tâche est titanesque et je ne pourrais pas le faire en une seule fois. Surtout qu’entre temps j’ai appris que parmi ces jeux certains n’ont pas une mais deux versions. Une officielle, réalisée sous licence et une autre plus officieuse dont la qualité est parfois hasardeuse. J’y reviendrais dans un prochain article (enfin j’espère sincèrement).

Mais il faut bien débuter par un titre et quoi de mieux que de commencer par le jeu le plus Friendly de la sélection, la version Famicom du célèbre et magnifique Altered Best (enfin sur console SEGA). Si vous avez loupé LE podcast de la team concernant ce hit, je vous invite plus que fortement a rattrapé votre retard. Avant de continuer, Est-ce que je dois vous remémorer le pitch du jeu ? Ok, bon rapidement alors. Vous êtes un bodybuilder en justaucorps, enrôlé par Zeus pour sauver sa fille enlevée par son frère Hadès. On évolue dans des mondes remplis de monstres en tous genres qu’il faudra détruire à coups de pied/poing. On est aidé dans la tâche par des bonus dissimulés dans des créatures albinos qui, une fois hachées menu, nous procurent des stéroïdes nous rendant de plus en plus badass, chaque petite boule nous fait craquer le slip jusqu’à finir comme Hulk (mais pas en vert). Au bout du 3ème (ou 2ème selon la version) power up, on se transforme façon Manimal en créature garou encore plus badass jusqu’à l’affrontement du boss du monde. Le tout dans une musique épique.

Sachez (pour ceux qui ne le savent pas encore), que c’est avec ce jeu que votre serviteur est tombé amoureux des jeux vidéo et c’est sur la version Master System que j’ai commencé ma petite carrière vidéo ludique. Donc certes, j’ai tendance à ironiser la partie scénar du jeu mais j’ai un immense respect pour cette version et y rejouer dernièrement m’a rendu tout chose.

La version Famicom du hit de SEGA fut développée et éditée par Asmik Corporation en 1988 (la société s’appelle aujourd’hui Asmik Ace Entertainment). Elle réalisa également les portages arcade de Shinobi et Power Drift sur la PC Engine, qui sont d’après les dires du grand Gunhed (Facebook / Youtube) de bonnes conversions des titres arcade. En plus d’être une société qui développait du jeu vidéo, elle est également spécialisée dans la distribution / promotion de films au Japon. Aux dernières nouvelles, elle ne ferait plus que de la distribution, leurs derniers jeux sortis dont j’ai trouvé la trace datent de 2003 et il s’agirait d’un portage de la série Lupin III sur GameCube (mieux connu chez nous sous le nom Edgar, détective cambrioleur) et d’un jeu nommé Dokapon.

Bon ce n’est pas tout, vous vous demandez certainement ce que cette version sortie officiellement qu’au Japon peut avoir de si différent avec la version Master System. La réponse est simple, TOUT.

Commençons par découvrir (ou redécouvrir) la version Master System

Pour des raisons de facilité les captures ci-dessous (aussi bien Master System que Famicom) sont tirées de Longplay dispo sur Youtube. (Je placerai les liens au fur et à mesure de l’article). J’ai beau avoir essayé avec divers émulateurs et SaveState, je suis simplement… mauvais. Je n’arrivais pas non plus à obtenir les images que je voulais ni a réussir à créer un GIF exploitable.

Rise from your grave! (ou pas….)

Après une ouverture un joli scrolling du plus bel effet (« simpliste » certes mais qui fait toujours sont petit effet sur ma personne), place à la bastonnade. D’emblée on ne peut que remarquer que les décors sont simplement magnifiques. Les environnements sont colorés et très détaillés. Notre héros bodybuildé est IMMENSE, je trouve perso que ça en jette pour de la 8 bits (ou c’est ma nostalgie qui parle).

Mais après quelques secondes de jeu, on se rend compte que quelque chose cloche à la version Master System. Certes le jeu est beau, les environnements ainsi que les ennemis collent trait pour trait à la version arcade mais le framerate est catastrophique, tournant au alentour de 10 images/secondes (comme Golden Axe d’ailleurs), la qualité comme le plaisir de jeu s’en ressent. Les coups on du mal à sortir avec un minimum de précisions. Pour sauter il faut appuyer sur 1 + 2 en même temps et pour un « saut haut » il faut appuyer sur 1 +2 et la direction haute du pad Master System. Même si le saut n’est pas le meilleur moyen pour se défaire des ennemis au sol mais pour les gargouilles, mieux géré, le saut aurait été un plus indéniable.

Intention plutôt louable (ou pas), les digitalisations du « power up » et des cris lors de la transformation sont conservés. Seul problème c’est que le rendu sonore de celle-ci est loin d’être du niveau de la machine d’arcade ou de sa grande sœur 16 bits. On se retrouve avec une machine qui crache ses poumons pour sortir un son à peine audible, dommage car le rendu de la musique est vraiment correcte. Dommage que l’on n’ait pas pu profiter de la puce FM YM2413 de Yamaha car le rendu aurait été encore plus intéressant. Je vous invite à découvrir la video de Gunhed (hé oui encore) sur le FM gate.

En parlant de power Up, leur nombre pour se transformer en Loup/Dragon/Ours/Tigre garou est réduit passant de 3 à 2. Chose appréciable et que je trouve plutôt classe, la cinématique de transformation est conservée. Elle est simplifiée mais elle est présente.

Enfin pour finir sur la version SEGA, que se passe t’il lorsque dans une cartouche d’une taille inférieur à 1Mb on insère des décors soignés, des cinématiques et des digitalisations ? Ben, on manque de place. La version MS se voit amputé d’un niveau (comparé à la version arcade) et on doit combattre le boss de fin de niveau sur un fond noir. La capacité de la machine étant sans doute trop limitée pour afficher les décors en plus de l’ennemi final.

Le Longplay d’où sont extraites les images: vidéo

Maintenant place a la version Nintendo

/I\ Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité du public non SEGAphile

Power Up

Dès l’écran titre on sent que l’approche d’Asmik concernant la conversion du titre arcade et radicalement différente de la team SEGA. L’intro Famicom, reproduit fidèlement l’animation de la bonne d’arcade, ça impressionne.

Dès l’écran titre on sent que l’approche d’Asmik concernant la conversion du titre arcade et radicalement différente de la team SEGA. L’intro Famicom, reproduit fidèlement l’animation de la bonne d’arcade, ça impressionne.

Dès que la partie commence, graphiquement c’est la douche froide. On se retrouve avec une barre grisâtre moche qui fait 1/3 de l’écran pour nous indiquer notre santé, le niveau et le nombre de vies. Petit clin d’œil sympa, la représentation de cette dernière indique la créature dont le héros se métamorphosera dans le niveau et change à chaque stage. Les graphismes sont fades, la palette de couleurs affreuse, pour faire simple : c’est moche. Mais, dès que l’on déplace notre héros en slip, Il n’y a aucune saccade. C’est fluide et très réactif. J’avoue que dès que j’ai vu le premier ennemi, j’ai eu une crise de fou rire car certains monstres ont une certaine ressemblance avec un célèbre ogre vert mais hormi les détails esthétiques, le jeu est plutôt agréable à prendre en main.

La jouabilité est mieux adaptée à la manette 2 boutons comparée à la version Master System. Pour sauter, on appuie sur la flèche du haut de la manette, et il y a un double saut en appuyant rapidement sur haut deux fois. La manipulation étant beaucoup moins casse gueule que sur la console de SEGA, les ennemis aériens ne posent plus de soucis (ou presque).

Les digitalisations ont disparu, pas de « Power up » ou de petits cris quand on perd une vie. A la place nous avons droit à un super bruitage strident. Seules les musiques du premier niveau et « métamorphose » sont gardées, les autres musiques sont des créations originales. Dans cette version, il nous faut, comme dans la version arcade 3 bonus pour nous transformer en créature « garou ». Cependant, contrairement à la version MS où il fallait démembrer quelques ennemis avant de voir la première créature albinos, sur la conversion d’Asmik, elles apparaissent nettement plus rapidement. Il est bon de rajouter que : Exit la petite cinématique une fois nos 3 bouboules avalées. A la place l’écran clignote à nous déclencher une crise d’épilepsie avec un autre son made in Asmik.

Ce qui surprend également, c’est la durée des stages. Sur la 8 bits de SEGA, en ayant le coup de main, il faut à peu prêt 3 minutes pour finir le premier niveau. Sur le jeu Famicom, à peine 2 minutes (on est même plus près de 1’50s). Les niveaux sont très courts, c’est limite frustrant.

Je gardais le meilleur pour la fin, la principale surprise de ce titre de la firme d’Haneda sur Famicom concerne…………….. ses niveaux. Dans cette version il n’y a pas 4 stages comme sur la 8 bits de Nintendo, ni 5 comme la version arcade mais elle dispose de 8 niveaux avec ses transformations inédites. En effet, en plus des transformations déjà présentes sur la version Master System, il nous est possible de se transformer en lion, en aigle et le meilleur pour la fin : EN REQUIN!!!!!

Le Longplay d’où sont extraites les images: vidéo

C’est à ce moment qu’on comprend que l’approche de SEGA et celle d’Asmik est totalement différente. SEGA a pris le pari du jeu spectaculaire, utilisant des gros sprites, essayant tant bien que mal d’incorporér les digitalisations (très en vogue a l’époque) et les transformations. On est très proche de l’arcade. Une sacrée prouesse compte tenue des capacités de la machine d’où la concession d’un niveau.Asmik (c’est mon hypothèse personnel et vaut ce qu’elle vaut) à pour sa part « remaké » le jeu à sa façon et fait comme il pouvait pour l’adapter au mieux à la console de Big N. Il faut se rappeler qu’à cette époque, pas si lointaine, le développement d’un jeu à licence tiers tient généralement du système D et de la débrouille. Il n’est pas impossible que SEGA, comme pour l’adaptation de Space Harrier sur Atari ST du grand Paul Cuisset, n’ait donné aucune donnée d’entrées à Asmik. Qui dit pas d’information dit pas de code source, pas de documents de design et pas de musique. Les développeurs ont du sans doute dû gérer avec les moyens du bord. Hormis, une cartouche Master System car la version Famicom est sortie 2 ans après la version SEGA et (peut-être) une borne d’arcade, ça fait maigre comme infos. Quand on voit le résultat, je me dis que le jeu n’est finalement pas si mal. Les niveaux complémentaires compensent sa durée de vie faiblarde, les soucis de jouabilité sont gommés pour moi une bonne découverte (me taper pas trop fort)Sur ces belles paroles, je vous laisse. Si les retours sont bons, je regarderai pour écrire rapidement un nouveau « Il était une fois, SEGA sur…….. Famicom : ?????? »

Né au milieu des années 80, j'ai grandi avec le Club Dorothée, les Minikeums, M6 Kid et Les consoles SEGA. De mon baptême du jeu sur Altered Beast version Master System jusqu'à aujourd'hui, Sega et moi c'est une grande histoire d'amour. Avec une quantité de souvenirs inoubliables, des crises de rire aux crises de larmes . Ce que j'aime ? Partagez mes souvenirs et mon vécu de joueur. J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire mes articles que moi je prends à les écrire. A bientôt j'espère.

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