Première publication le 19 février 2017 sur Sega Legacy
Bonjour ou bonsoir à tous, chers lecteurs comment ça va dans votre univers vidéoludique ? Pour moi, honnêtement ce n’est pas tout à fait ça, j’ai une attrapé une sorte de flemmingite du pad renforcée par une mise-à-jourites aiguë et régulière de ma console Next-Gen. Ce n’est pas compliqué en l’espace de 15 jours, les seuls moments où j’ai pu me poser dans mon canapé entre deux biberons de ma fille de 3 mois, j’ai eu droit à 2 mises à jour hardware de plus de 300Mo. Vu que j’habite en campagne où ma connexion a une vitesse de tracteur sur une national, elles ne se sont pas faites en 5 minutes. J’aurais pu faire 3 ou 4 matchs sur World Soccer avec pénos .Et ce qui devait arriver arriva, une fois les mises à jour téléchargées ET installées (on rajoute encore 5/10 minutes), c’était l’heure du bain. Je risque de passer pour un vieux con aigri mais c’était mieux avant nan ?
Enfin bref, ce n’est pas le sujet du jour. (Quoique dites le-moi si c’est aussi votre cas, je me sentirai moins seul) (NDLR : t’inquiètes je connais bien – Manji !). Aujourd’hui les amis(es), j’ai envie de parler d’un type de jeu avec lequel j’ai grandi, que j’ai côtoyé énormément durant ma jeunesse. J’avais toujours une cartouche sous le coude quand un pote débarquait à l’improviste le mercredi après-midi ou le samedi, un type de jeu où le multi est encore plus jouissif que le solo. Un type de jeu qui a connu sa période phare dans les années 90 mais qui a presque disparu du paysage vidéoludique d’aujourd’hui. Si vous n’avez pas toujours pas deviné de quoi je vais bien pouvoir vous causer, il s’agit de jeux de pêche. Mais de pas n’importe quelles pêches, de celles qu’on distribue à tout va en pleine poire. A nous les sandwichs de doigts et les salades de phalanges pour que l’autre (ou plutôt les autres) ne ramènent pas leurs fraises. [faut manger 5 fruits et légumes par jour]. A nous les bastons de rue, seul contre toute une bande de malotrus qui ne demande qu’une chose, nous faire ravaler nos dents. OUI les copains, j’ai envie de vous parler beat them All.
J’en ai usé des pads sur Streets of Rage, mon premier jeu sur MA Mega Drive. J’en ai cassé des cabines téléphoniques pour trouver du poulet rôti, retourné des barils de pétrole pour trouver des lingots d’or et j’en ai déplacé des cônes de chantier pour essayer de trouver des pommes ou des couteaux de lancer. On s’est déjà tous pris pour un de ces héros vidéoludiques, on a tous essayé de reproduire leurs mouvements, des coups sautés au suplex en passant par les projections et…. fini avec des bleus partout. Quoi !!!, il n’y a que moi ? Ha bon…..









Quelques Beat them all de ma jeunesse
Pour rappel, mon premier contact avec une manette fut Altered Beast sur Master System. Mon premier multi, c’était sur le portage de Double Dragon sur cette même console. J’ai grandi avec ces jeux, j’en ai distribué des tatanes et le denier du genre pour moi est le génialissime Guardian Heroes sur la Saturn. Depuis 1997, grand vide dans mon petit cœur de gamer, plus rien à me mettre sous la main. Je n’ai plus acheté de beat’em’all depuis quasiment 20 ans. Est-ce que les beat’em’all modernes sont fades, pas fun, pas jouissif et dépourvu de multi ? Possible (ou alors les « Bons » n’arrivent pas jusqu’à moi). A croire que je suis un vieux con mais je l’assume. En tout cas, le jeu dont je vais vous conter maintenant tout mon amour va dans ce sens, car il date d’une époque où la France n’était pas encore championne du monde de foot. Mais je peux vous assurer que toute personne qui met la main sur ce titre, prend un pied d’enfer et n’a qu’une envie : recommencer encore et encore.
Avant de vous de vous donner le titre, quelques indices : Jeudepixel Podcat pilote & N°0, Le taulier Man-Jimaru, SEGA Legacy + Capsule Pod #4. Vous avez devinez, il s’agit de…… de……. Sorti en 97 sur Saturn, il s’agit du topissime DIE HARD ARCADE.
Ce jeu même si je n’ai pu y jouer que dernièrement, me titille les oreilles depuis ma rencontre avec le membre niçois du groupe. A cette époque, nous étions tous deux de fidèles auditeurs des podcasts « Des bits et des pixels » et un des premiers sujets de conversations abordés autre que le nord et ses clichés (notre région natale), tourna rapidement autour de la Saturn et des 5 heures de podcast de jeudepixel consacré à la machine 32 bits de Sega. Podcast disponible ici: La Saturn une console de l’arcade. La Saturn une vidéothèque infinie. J’ai demandé rapidement une liste des jeux abordés pour que je puisse quand j’ai le temps (et un peu de mitraille) de quoi me faire plaisir en cherchant ces pépites sur les sites marchands ou d’enchères. Au vue des dires du taulier, Die hard m’a plu de suite mais n’étant pas accessible pour ma modeste bourse, j’avais lâché l’affaire.
Mais comme l’a dit un certain Wayne Campell (Myke Myers)

J’ai recherché entre temps juste après le Capsule Pod dédié au titre mais rien….. Jusqu’au 15 octobre ou un petit Twit d’un admirateur Legacien me relança dans ma croisade au graal. C’est alors que je le vis, abordable et en bon état sur un célèbre site d’enchères en ligne. L’enchère se terminant quelques jours plus tard, je mis une petite enchère (avec une petite réserve) et j’ai serré les fesses en croisant les doigts (l’inverse n’est pas possible) pour ne pas me faire doubler pendant les 30 dernières secondes.
MIRACLE, Alléluia mes frères,le 22 octobre 2016 est un jour à marquer d’une bière blanche (jeu de mot pourri mais j’assume), car c’est à cette date que je suis devenu propriétaire d’un exemplaire à la fois d’un génialissime beat’em’all consoles mais aussi LE meilleur sur 32 bits. Bien sûr, Le premier informé de la bande, je vous le donne en mille, le taulier Manji.

Ni une, ni deux, une fois reçu (le 26 octobre) je me suis empressé d’allumer ma bécane pour profiter tout de suite du jeu. Normalement, je lis toujours la notice avant de jouer, histoire de m’imprégner un peu de l’histoire, voir les contrôles et le contenu du soft. Mais là nan, j’avais trop attendu, trop entendu de truc cool sur le jeu et j’étais trop impatient. Et comme prévu, j’ai pris un pied d’enfer. 20 ans, voilà le temps qu’il m’aura fallu pour retrouver des sensations en jouant à un Beat’em’all. Les mêmes que lorsque je découvrais pour la première fois Streets of Rage 1 & 2 sur MA Mega Drive, la bonne claque dans la gueule qui te file la banane du « press Start Bouton » au « Game over ».
Pour moi, Die Hard Arcade est tout simplement le Streets of Rage que méritait la Saturn. Il est simplement jouissif, il a failli même me donner une larmichette quand j’ai repensé à toutes ces licences disparues tant le résultat concernant Die Hard est exceptionnel. Le jeu est super fluide, la 3D n’est peut être pas la plus belle mais c’est secondaire comparé à la prise en main qui est immédiate et simple. Le jeu est bourré d’humour (avec des ennemis qui se battent en slip), la variété et le fun des armes est à se tordre de rire. Défoncer des ennemis au lance missile dans des toilettes, pour moi c’est du jamais vu. Et que dire des phases de QTE qui sont juste titanesques, avec des angles de caméra dignes des meilleurs films d’action Hollywoodiens. Rien ne vaut une bonne mandale bien placée au ralenti sous tous les angles pour vous donner un sourire jusqu’aux oreilles.
Ma première partie fut expéditive, 4 crédits ça part vite mais l’effet kiss cool était là. Merci maitre Sega, Azura et Manji. Sans la bande de mes amis Legaciens et jeudepixeliens, je serais sans doute passé à côté d’un monument de la Saturn et d’un des jeux qui fait désormais partie de mon top 3 de la machine (SEGA Rally, Guardian Heroes et maintenant Die Hard).
Après quelques parties, je pris enfin le temps de lire le manuel d’instruction. Là j’ai eu le deuxième effet Kiss cool, BAN.La liste des coups n’est pas impressionnante, elle est AHURISSANTE. C’est une des rares fois (voire même la première je pense) que je vois autant de coups réalisables dans un jeu de ce genre. Entre les attaques simples, en volte-face (non ; non pas le film mais les attaques exécutées contre les adversaires derrière nous), les dégagements, les attaques sautées ; les attaques pendant un saut (en l’air), les attaques en courant, les rétablissements et les projections, il y en a sur 5 pages avec des possibilités de combos vraiment sympathiques.




On est parfois plus près d’un Virtua Figther que d’un Streets of Rage dans les combats. Je dirai même : listes de coups impressionnants + phase de QTE = Shenmue ???. Autant de similitudes, ça ne peut pas être une coïncidence, il doit y avoir un lien entre les deux titres.
Certaines mauvaises langues diront « Oui mais la console de Sony avait aussi un beat them all qui s’est bien vendu durant cette période mieux que Die Hard Arcade ». Je leur répondrai :« Oui c’est vrai, il y a un beat them all sur Playstation sorti en 97, un des rares de la machine d’ailleurs, il répond au doux nom de Fighting Force vendu à 1.32 million d’exemplaires (sourcevgchartz.com) ». Pour ma part, je l’ai acheté dernièrement pour deux raisons. La première, même si ayant joué quelques parties durant ma période collège chez un pote (en 6ème) cela remonte à loin, trop pour se remémorer des souvenirs précis. Sachant qu’il ne coûte que quelques deniers sur le web, je ne pouvais donc passer à coté de ce rafraichissement de mémoire.La seconde, étant chroniqueur dans un podcast (Podcast UP) et ayant consacré une émission au titre de SEGA, je ne pouvais pas évoquer Die hard sans évoquer la concurrence. Je n’ai pas été déçu du cadeau.
Pour tout amoureux de jeux de baston de rue, Fighting Force ne reste pas moins intéressant à essayer, d’ailleurs les 2 jeux possèdent quelques points communs. Les deux sont en full 3D, on a dans les deux jeux la possibilité de détruire les décors afin de récupérer divers armes, notamment des armes à feu. Et pour finir dans les 2 jeux le grand méchant de l’histoire est un…… asiatique.
Ce qui est en premier lieu dommageable pour Fighting Force selon moi, c’est sa caméra. Exit la vue latérale légèrement surélevée comme sur les beat them all traditionnels et bonjour la caméra a la 3ème personne façon Tomb Raider avec les soucis de caméra qui y sont associés. Certains diront que cela amène plus de profondeur, rend le jeu plus « immersif» et donne plus de rythme à l’action. Certes cela est peut-être une petite révolution (pour l’époque et pour le genre) mais pour moi, manette en main, c’est surtout synonyme d’un grand manque de visibilité. Je trouve la caméra trop proche du personnage, on ne voit pas les ennemis arrivant par le bas de l’écran ce qui empêche d’anticiper les coups à venir et au final on ne sait pas combien d’ennemis nous encerclent. Ce problème est aussi très handicapant dès lors que l’on veut viser avec une arme à feu. Comment pointer un ennemi si on ne sait pas précisément où il se trouve ? Il y a un bien un bouton pour dézoomer la caméra mais il faut le tenir appuyé en permanence s’il veut avoir un minimum de profondeur.


Les commandes manquent d’ergonomie et cruellement de réactivité. Sur Die hard comme sur 99% des Beat them all proposant des coups au corps a corps, agripper un ennemi se fait automatiquement en le collant.Double Dragon, Streets of Rage, Golden axe tous les grands noms utilisent cette mécanique de gameplay. C’est tout ce qui a de plus simple et intuitif. Dans Fighting Force, il faut appuyer sur un bouton. Ça parait simple, un détail insignifiant et idiot mais je trouve que ça casse le rythme. Il faut penser à appuyer au bon moment sur le bouton, être bien positionné face à l’adversaire sinon notre perso donne un coup derrière lui en se retournant et on ne voit plus devant soi (merci la caméra). Le nombre d’actions est limité. Un bouton coup de poing arrière/agripper l’adversaire ; un bouton coup de pied/jeter un objet ; un bouton coup de poing/prendre un objet et la touche saut. Il n’y a aucune possibilité de combos ou d’enchainements comme dans Die Hard. Certes, chaque personnage (au nombre de 4) possède son coup spécial mais c’est tout, ça manque de variété. Les personnages sont lourds comme des tanks, ça manque de dynamisme, je trouve les coups long à sortir, on a beau marteler le bouton, on ressent une sorte de décalage entre le moment où on appuie sur le bouton et où le personnage réalise son coup.
Le reste est relativement classique, des armes à feu avec 3 ou 4 coups max. Pistolet, fusil à pompe, lance roquette mais sans plus, avec leur nombre de tirs limité et les problèmes pour viser, on fait mouche plus par chance qu’autre chose. Le petit côté stratégie « je fais le ménage à la main pour garder l’arme pour le boss » que l’on fait tous, faut pas compter dessus.
Coté durée de vie, ça dépend comment on comptabilise la chose. Si on prend en compte uniquement la durée du jeu lui-même, Fighting Force est trois fois plus long que Die Hard Arcade mais si on prend en compte la rejouabilité, Die Hard pour moi remporte la palme et de loin. En durée de jeu, Fighting Force se termine en 1h10 (en moyenne) tandis que Die Hard se finit en 22 minutes. Dans les 2 cas, certains diront que ça fait court, moi je trouve que c’est la durée de vie idéale. Idéal pour se lancer une partie tranquillement quand on un pote qui débarque à l’improviste ou se faire une petite soirée rétro sans prise de tête. Pour moi un Beat’em’all doit pouvoir se finir d’une traite, vaut mieux court mais bon que long et chiant. D’ailleurs qui n’a jamais eu un pote qui vous lâche en pleine partie car pour lui c’est l’heure de rentrer au bercaille dans sa jeunesse à cause d’une partie qui n’en finit pas ?
Que dire de plus pour clore mon article Beat’em’all et Die Hard. Rien, je pense avoir fait le tour. Encore merci les collègues Legaciens et jeudepixeliens pour m’avoir fait découvrir ce jeu. Il y en a eu plein d’autre depuis comme « THE CLUB » sur Xbox 360 que Manji m’a gentiment offert mais Die Hard par son ambiance relativement marquante ne laisse personne indifférent pour tous ceux qui, comme moi, aiment la baston en bande organisé.
Concernant Figthing Force même si je ne suis pas tendre avec le titre, je vous conseille quand même de le tester. C’est un des rares beat’em’all sur la console de Sony et ça serait dommage de passer à côté, il ne coute pas cher et est même gratuit sur les site abandonware PC. Je vous conseille dans tous les cas (si ce n’est pas encore fait) de comparer ces deux titres.
Pour Infos, OUI j’ai joué a des beat’em’all récents comme par exemple Devil May Cry, Dynasty Warrior ou dernièrement Bayonetta (en cours) mais dans chacun de ces titres il manque toujours un petit quelque chose, un petit grain de folie des années 90 ou un mode multi local, si demain un jeu aussi fun que Die hard sort demain, je le prends Day1. Sur ces bonnes paroles je vous laisse.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Machintruc76