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Souvenirs de Gamer #9 : World Soccer

Première publication le 20 octobre 2016 sur Sega Legacy

On a tous eu des jeux inoubliables, des jeux qui ont marqué d’une empreinte indélébile notre âme d’enfant. Je parle de ces jeux ou même après 20 ans, on se souvient de notre « première fois » comme si c’était hier. Ces instants, je vais les partager avec vous avec les émotions et mon ressenti de l’époque dans cette chronique intitulé souvenirs d’un gamer….

Parce qu’on a tous eu des jeux inoubliables…..

Bonjour amis (es) amoureux des pixels, de jeux rétro ou des jeux vidéo en générale, aujourd’hui pour être honnête, je voulais vous parler de Sonic 3. Un épisode haut en couleur et en débat, notamment concernant sa bande son qui serait « soi disant » allouée à un certain Michael Jackson.

Et puis, étant donné que je commence à voir des hérissons bleus partout et que je voulais me changer les idées, j’ai décidé de vous parler de ce qui est pour moi un des meilleurs jeux de foot au monde le Gigantesque « World Soccer » sur Master System.

Je tiens à préciser une chose avant d’aller plus loin, je hais les jeux de foot. Enfin, je déteste ce qu’ils sont devenus, pour moi c’est devenu chiant, redondant et recyclé d’une année sur l’autre. Chaque année, pour le mois d’octobre on a droit à une nouvelle version du jeu soi disant plus affutée que celle de l’an dernier avec plus de réalisme. Mais hormis un changement de maillot et une ride en plus sur la gueule de certains joueurs, c’est la même chose. A 70€ l’amélioration de l’animation de la pelouse, la nouvelle coupe de Ronaldo et le changement de maillot de Ribery ça me fait bien ch** de claquer un petit billet. Mon dernier jeu de foot doit remonter à l’époque où un dénommé JPP était sélectionnable en équipe de France. Quoi toi le jeune devant ton écran, tu ne connais pas JPP et les fameuses papinades, cette magnifique reprise de volée puissante du pied droit ? petit cours de rattrapage ici :

Pourquoi parler de foot si je n’aime pas ça ? Simplement pour vous dire qu’avant d’avoir ces simulations hyper pointues avec autant de patchs correctifs, de temps de chargement et de bugs de collisions en tout genre, il y avait ceci, des jeux simples et fun comme le MAJESTUEUX World Soccer.

J’aimerais avant d’aller plus loin, replacer ce jeu de foot dans le contexte de l’époque. Jusqu’à présent, les jeux de football (comprenez sur la génération de console précédente) jouable sur console de salon ressemblait à ceci :

Realsports Soccer Atari 2600 (source internet)

Difficile donc de se plonger dans le match et de s’imprégner d’une ambiance de stade. Avec l’arrivé de la génération suivante de consoles (NES/FAMICOM et Sega Master System) et de leur modernité (pour l’époque), un nouveau gap a été franchi aussi bien graphique que sonore et les jeux de foot en ont également profité.

Parmi les premiers jeux de foot disponibles lors de la sortie de ces consoles en Europe, nous avions, d’un côté chez Big N, « Soccer » (sortie en 1985 au pays du soleil levant mais disponible en 1987 en Europe) et de l’autre coté Sur la console de la firme d’Haneda nous avions le jeu du jour (c’est-à-dire World soccer sortie en 1987). Bien avant Kick Off vs. Sensible Soccer ou FIFA VS PES, il y a eu Soccer VS World Soccer.

Bon allez, un petit match vous tente histoire de départager le meilleur jeu de foot de l’année 87 ? Allez c’est parti. TRIIIIIIT!!!

N’ayant pas de NES, mes divers sessions de test pour parler de mes sensations du jeu Soccer sont faites sur Emulateur (VirtuaNES_0.97). Idem pour les captures d’écran.

Ecran titre de World Soccer
Ecran titre de Soccer

Une fois les cartouches insérées, les 2 jeux sentent bon les débuts des années 80 du jeu de foot. Ne vous attendez pas à revivre une compétition complète, avoir un mode entraînement ou histoire. Ici, on est dans la simplicité et honnêtement, ça me plaît. On est là pour jouer au foot, pas pour perdre son temps dans divers menus plus complexes que jamais. On ne peut pas faire plus simple, on ne peut jouer que des matchs simples en amical, en solo (ou en duo) dans les 2 cas. World Soccer s’en tire mieux en proposant en plus un mode tirs au buts.

Concernant le choix des équipes, les 2 titres surfent sur la vague des équipes nationales, fini les rouges contre les bleus comme sur Realsports Soccer (ou un baby foot). On dispose ici d’un choix de 7 équipes chez Nintendo et 8 chez Sega. D’ailleurs, vu le palmarès de l’Argentine, je ne comprends pas son absence chez Nintendo qui a aussi préféré l’Espagne à l’Italie dans son titre. Chose amusante à signaler, la présence des USA et du Japon dans le cercle des meilleures équipes du monde. Dans les années 80, le soccer américain était en fort déclin et leur équipe ne fut qualifiée à aucune coupe du monde de 1958 a 1990. Pour le Japon, aucune qualification en coupe du monde de 1970 a 1994. Je ne sais pas vous mais pour moi, la présence de ces 2 teams est présente juste à des fins commerciales.

A partir de là, les 2 titres divergent. Chez Nintendo, on ne peut sélectionner que son équipe et pas celle de son adversaire, impossible donc de rejouer la finale (Argentine VS Allemagne de l’Ouest) ou la demi-finale (Allemagne de l’Ouest VS France) de la coupe du monde 1986. On ne peut régler que la difficulté et la durée de la mi-temps. Je vous rassure de suite, il ne s’agit pas de la durée réelle. Pour conclure sur le titre de Nintendo, la couleur des maillots des joueurs sont jute horribles.

Sur le titre de Sega, les couleurs plus vives de la Master System rendent le menu plus accueillant et plus ergonomique. L’ordre des équipes n’est pas non plus le fruit du hasard, en parcourant la notice, il est inscrit je cite : « Les équipes sont séparées en groupe en fonction de leur qualité et de leur expérience. Dans l’ordre, il y a :1) Argentine/ Allemagne de l’Ouest. 2) France/ Brésil 3) Grande Bretagne/ Italie 4) USA/ Japon. » Et la cerise sur le gâteau, le lancement de l’hymne national qui se lance lorsqu’on valide son équipe et qui s’interrompt uniquement lorsqu’on appuye sur une touche. C’est du son 8 bits début Master System, on connaitra mieux ensuite certes (notamment avec le son FM) mais je trouve que ça pète la classe, on ne peut pas s’empêcher de chantonner la Marseillaise quand on choisit NOTRE équipe de France.

On est encore loin de jouer une des 32 équipes qualifiées lors d’une coupe du monde, voire de jouer une des 150 ou 200 équipes internationales inscrites dans les phases préliminaires comme dans les jeux actuels mais c’est déjà un immense pas en avant comparé à ce qui se faisait sur les consoles précédentes. On peut enfin s’identifier à une équipe, à une nation et plus uniquement à quelques pixels et je trouve ça énorme.

A droite les captures de World Soccer, à gauche les captures de Soccer

Et balle au pied qu’est-ce que sa donne. Ben disons que les 2 ans d’écart entre les 2 titres graphiquement se ressentent mais à qui la faute si les jeux arrivaient en retard en Europe. Les joueurs sur NES sont moins bien modélisés, le ballon ressemble à une bouillie de pixels et la palette de couleurs plutôt sombre de la console Nintendo n’arrange vraiment pas la chose. L’ambiance musicale ainsi que les bruitages sont, je trouve, en deçà par rapport au jeu Master System. World Soccer nous met vraiment plus dans l’ambiance ne serait ce qu’avec les cris et l’animation du public en délire à chaque but marqué, sa pelouse superbement pixélisée et ses lignes de buts plus démarquées. Même si les pompoms girls se manifestent sur la NES à la mi-temps, reprendre le Match sans changer de coté est quand même un comble pour un jeu de foot.

Dans les 2 jeux, niveau jouabilité, on ne peut pas faire plus simple. un bouton pour passer / switcher de joueur et l’autre pour tirer. Face au but, on doit gérer notre tir à l’aide d’une petite flèche nous indiquant où placer notre balle. Le dribble se gère uniquement à la croix directionnelle. La vraie difficulté réside dans le fait de gérer le pad et la position du tir car les 2 bougent en même temps, ça reste jouable mais ça demande un petit temps d’adaptation lorsqu’on est face au but. Le déplacement des joueurs peut nous paraître saccadé avec une impression de bouger case par case et il faut avouer que ce défaut se fait moins ressentir sur NES. Après tout, leur titre n’a pas que des défauts :p.

La durée d’un match est d’environ 5 minutes et si au bout du temps imparti le score est nul, on entame les tirs aux buts. Et là le titre de SEGA frappe très fort en nous mettant en position du tireur face a la cage contrairement au titre NES qui garde sa vue de profil isométrique, la pression et l’ambiance n’est vraiment pas la même.

Tir au But

Voilà pour la comparaison des 2 titres, j’aurais pu ne pas la faire et j’avoue que ça n’a pas été simple et que cela m’a pris quelques soirées mais pour moi elle était nécessaire. Retournons en arrière au moment où les 2 consoles (NES et Master System) sont sorties en Europe et plus particulièrement en France en 1987. Il n’est pas impossible qu’un gamin vraiment fana de foot, avant de choisir sa console ait comparé (voire étudié) quelle machine proposait le meilleur jeu de foot et du coup choisir entre le « clan » Sega ou Nintendo.

Aujourd’hui les jeux sont « crossplatform » donc ce type de choix ne se fait plus mais à l’époque, en temps que joueur, ce dilemme était aussi important que notre orientation scolaire. Il faut aussi garder en tête les évolutions que ces jeux consoles ont apporté par rapport à ce qu’il se faisait avant sur machine de salon. Ce n’est pas rien non plus.

Pour moi, World Soccer est avant tout synonyme de tôles monumentales. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis pris des 8-0 lors des matchs. Sur les séries de tirs au but, je me prenais des séries de 5-1 par un de mes cousins avant de me rendre compte qu’il lorgnait sur ma manette lors de mes tirs. Ce jeu est SIMPLE (dans le bon sens du terme) et donc plaisant. Pas de fautes et donc pas de cartons, pas de hors jeu et les dribbles se font simplement au pad. Pas de gestion du temps, des remplaçants, de commentateurs qui racontent toujours les mêmes phrase. Pas de licence de joueurs prestigieux ou de leurs parodies comme dans un certains PES 98 avec des « Ziderm ; Djolkef ou Robueff » (j’ai rien inventé, c’est vraiment ces noms là en équipe de France). On branche, on allume, on joue et ça fait du bien. Certes, on est à des années lumières de ce qui se fait aujourd’hui mais c’est CA qui est bon, « light is right ». Et la musique de World Soccer quel pied.

Si toi, lecteur tu es un peu curieux et aimerait découvrir ce magnifique titre de SEGA, sache que j’ai remis la main sur World Soccer en farfouillant par hasard dans mon cash local et en croisant la jaquette du regard, moults souvenirs me sont revenus en tête. A moins de 2 € [1.99€ pour être précis] le jeu complet, je n’allais pas me priver de repartir sans cette petite pépite.

Exemple d’une des nombreuses vidéo que j’ai regardées afin de me documenter sur le sujet du soir. Vraiment instructif :

L’avis de Manji : il donne sacrément envie ce petit World Soccer, sachant qu’à cette époque j’étais chez le concurrent avec sa NES, pour ma part c’était World Cup sur cette machine qui m’avait littéralement charmé avec ses personnages délirants et son univers emprunté à Kunio Kun à de complètes années lumières des simulations actuelles.

Né au milieu des années 80, j'ai grandi avec le Club Dorothée, les Minikeums, M6 Kid et Les consoles SEGA. De mon baptême du jeu sur Altered Beast version Master System jusqu'à aujourd'hui, Sega et moi c'est une grande histoire d'amour. Avec une quantité de souvenirs inoubliables, des crises de rire aux crises de larmes . Ce que j'aime ? Partagez mes souvenirs et mon vécu de joueur. J'espère que vous prenez autant de plaisir à lire mes articles que moi je prends à les écrire. A bientôt j'espère.

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