Premiere publication le 23 juillet 2015 sur Sega Legacy
Intro : On a tous eu des jeux inoubliables, des jeux qui ont marqué d’une empreinte indélébile notre âme d’enfant. Je parle de ces jeux où même après 20 ans, on se souvient de notre « première fois » comme si c’était hier. Ces instants, je vais les partager avec vous avec les émotions et mon ressenti de l’époque dans cette chronique intitulée « souvenirs d’un gamer…. »
Parce qu’on a tous eu des jeux inoubliables…..

Bonjour amis (es) amoureux des pixels, de jeu rétro ou du jeu vidéo en générale. Je vais vous parler (encore !!!!) d’un de mes meilleurs souvenirs de gamer. Le jeu, dont je vais vous parler à un affectif particulier pour moi. En effet, c’est le tout premier jeu vidéo auquel j’ai joué sur MA console, fini de squatter la console d’un pote, voisin ou cousin. A ce Noël 1991, je rentrais dans la cour des grands, j’étais devenu un joueur de premier ordre et SEGA Addict.
Si vous ne l’avez pas encore deviné en scrutant la superbe illustration servant d’intro à cet article, je vous donne une seconde chance : « un indice en bas de votre écran chez vous….. »
TOP : je suis une licence exclusive de SEGA, un jeu d’action de type beat them all. Mon premier opus est sorti en 1991 sur Mega Drive, en 1992 sur Game Gear et en 1993 sur Master System. J’ai également eu le droit à 2 suites sur la même console, une est sortie en 1992 l’autre en 1993. Un remake de ma licence développée par des indépendants dans les années 2006 fût interdite par Sega mais toujours trouvable dans ma version V5. Le but de ce jeu et de détruire un syndicat du crime dirigé par le mystérieux Mr. X, je suis également connue sous le nom de Bare Knuckle. Je suis….. , je suis…..

Je ne vais pas vous rédiger un énième test, vous balancer un avis ou effectuer une critique de ce jeu. Pour cela, il y a déjà ÉNORMÉMENT de sites et d’articles qui en parlent. Je vais vous raconter plutôt comment ce jeu a fait fondre mon petit cœur de gamer et marqué à jamais ma vie au fer rouge.
Ma petite histoire d’amour commença donc à Noël 91 j’avais 5 ans et il y avait sous le sapin parmi d’autre paquets ceci pour moi et mes sœurs. Le fameux Bundle SEGA MEGA DRIVE avec Sonic et Streets of Rage.

Sans doute le plus beau cadeau qu’un gamin haut comme 3 pommes puisse avoir à cette époque. Vue l’heure relativement tardive, mon père installa la console seulement le lendemain et je passais le restant de ma soirée à contempler cette sublime boite tout en jouant à mes petites voitures Transformers.
Le lendemain matin, mon père installa la console sur la TV de la chambre parentale, inséra la cartouche Streets of Rage et me donna une manette. Le premier truc qui me frappa, c’est une de mes sœurs qui voulait squatter la console, mon père lui donna l’autre manette. Blague à part, la première chose qui me décrocha la mâchoire, c’est la superbe musique d’intro du grand, TRES GRAND Yuzo Koshiro. Quel choc pour moi qui n’avait eu droit jusqu’alors aux quelques notes répétitive sur Alex Kid et aux sons aigus d’Altered Beast sur Master System. Encore aujourd’hui, 25 ans plus tard, j’écoute l’OST de l’intro régulièrement et toujours avec le même enthousiasme que dans ma jeunesse.


Avant de me prendre des milliers de trolls en me demandant pourquoi mes captures sont en français alors que le jeu n’a jamais était traduit chez nous. Je vais préciser de suite que pour des raisons techniques (facilité de capture, je n’ai pas de carte d’acquisition vidéo et je n’ai tout simplement plus cette cartouche pour le moment), j’ai chargé ce jeu via l’émulateur « GENS » (version 2.11) et j’ai téléchargé un patch de langue (FR) afin de rendre la lecture plus agréable.
Après la petite claque auditive, place à la découverte des 3 héros, à la plastique plutôt impressionnante. Adam et Axel ont une carrure digne de Tenshinhan et Blaze avec sa mini jupe et son petit bandeau rouge ne me laissait déjà pas indifférent à l’époque.


Chacun des protagonistes a un style de combat qui leur est propre, aussi bien dans les coups de bases que dans les projections. J’ai toute de suite eu un coup de foudre pour la jolie Blaze. Non pas parce qu’elle nous jette un clin d’œil à l’écran de sélection, qu’elle soit courtement vêtue et que je voulais tester si on voyait sa culotte quand on saute (quoi que…..), je choisissais toujours cette jolie demoiselle car c’est sans doute le protagoniste le plus sympa à jouer dans cette épisode. Même si elle tape un peu moins fort qu’Adam et Axel, elle est plus rapide, plus aérienne, plus souple, possède une allonge un poil plus longue et ces projections sont hyper classes. J’ai testé les autres personnages mais jamais aucun d’entre eux ne m’a fait ressentir le toucher de pad que j’avais avec Blaze.

Ce qui me fait sourire aujourd’hui, quand j’y repense, c’est que j’avais plusieurs copains qui possédaient également cette cartouche Mega Drive mais chacun avait sa préférence. J’avais un ami qui jouait tout le temps avec Adam et un autre tout le temps avec Axel. Il n’arrivait pas à obtenir autant de fluidité avec un autre perso qu’avec leur héro fétiche. Je me rappelle aussi qu’on se tapait dessus parfois on disant « Non, ce n’est pas vrai, c’est xxxxx le plus fort. Tiens pour la peine « paf » dans la cour de l’école du village mais finalement on finissait toujours par se réconcilier manette en mains.
En ce qui concerne le jeu et des niveaux eux-mêmes, il y a moult détails qui m’ont marqué à jamais. Que ce soit les façades des restaurants du premier niveau qui clignotent, le vent décolle les affiches dans la ruelle sombre du deuxième niveau. C’est également dans ce jeu vidéo, au troisième niveau, que pour la première fois, j’ai vu de la pluie tomber et une animation de vagues se jetant sur une plage de sable fin. Chose banale aujourd’hui mais à l’époque, ça m’a profondément marqué. Le pont en construction du quatrième level avec sa possibilité de projeter les adversaires dans les trous, les tuant dans le même temps. La sensation de houle sur le bateau du niveau cinq, me donnant des pseudos vertige mais un mal de crane bien réel. Le niveau six, celui de l’usine avec ses tapis roulant et ses presses qui vous aplatissent dès que vous vous approchez. Mon niveau favori, le septième celui de l’ascenseur, qui se joue sur la verticale plutôt que de gauche à droite avec le décor changeant en fonction des étages, le nombre d’ennemis que j’ai jetés au-dessus de la rambarde, que de souvenirs. Enfin le dernier niveau qui se joue de droite à gauche dans lequel on doit battre de nouveau tous les boss de niveau afin d’atteindre Mr. X. Dans ce niveau, plus on avance, plus on voit le jour se lever à travers les fenêtres. De quoi impressionner le joueur en herbe que j’étais à l’époque.



Les boss m’ont impressionné à plus d’un titre, ils sont deux fois plus imposant que notre héro. Ils ont chacun leur technique de combat et sont très agressifs. J’ai perdu quelques vies avant de comprendre quelles approches utiliser et les patterns adéquats. Ce sont d’ailleurs les seuls ennemis à posséder une barre de vie dans cet opus. Je gardais (et garde toujours) mon attaque spécial contre eux afin de les achever plus facilement car leur moindre coup faisait très mal. Je pense que la Team Shinobi s’est beaucoup inspirée du cinéma pour le design des boss. J’y vois des airs de Freddy Krueger et John Rambo. OK le petit gros on dirait Monsieur Propre obèse, mais dans l’ensemble, je les trouve plutôt classe. D’ailleurs, pour battre les jumelles judoka, je vous souhaite bon courage, surtout lors de votre première partie.

Les musiques de Yuzo Koshiro sont juste sublimes. L’OST est, à mon humble avis, la meilleure de toute la saga. Chaque niveau a son thème, collant très bien à l’ambiance ressentie. J’ai une préférence pour les musiques du stage 3 et 7. D’ailleurs, ce grand compositeur a eu une certaine influence dans l’industrie musicale, en particulier dans le secteur de la musique dance et techno qui était en vogue au début des années 90. En effet, il n’est pas rare de trouver certaines similitude entre la BO de Streets of Rage et certains titres sortis a l’époque par les groupes à la mode. Je vous laisse découvrir ça en musique.
Je pourrais également vous parler de la fin du jeu mais je ne le ferais pas pour ne pas vous spoiler. J’ai juste appris en 2008 qu’il existait une fin alternative en fonction de la réponse donnée à la fin au boss. Mais, quand on a peine 5 ans et quand on comprend rien à l’anglais, on répond plus par dépit que par choix. Attention cependant, en fonction de la réponse choisie, vous devrez vous refaire les 3 derniers stages. Donc je répondais toujours la même chose afin de ne pas recommencer le stage de l’usine, de l’ascenseur et du château.



J’ai gardé ma Mega Drive jusqu’en 1997 avant de donner mes cartouches à droite et gauche pour acheter la première Playstation. Mais durant toute la période où je possédais cette magnifique cartouche, j’y jouais régulièrement seul ou en multi. Un(e) ami(e) passait à la maison, on se faisait généralement un run sur Streets of Rage. La famille venait avec les cousins, c’était obligatoirement un ou deux Streets of Rage dans le week-end. J’y jouais régulièrement aussi avec mes sœurs. Donc j’ai ÉNORMÉMENT de très bons souvenirs sur ce jeu.
J’ai racheté une Mega Drive aujourd’hui mais je n’ai pas encore eu la chance de remettre la main sur cette pépite de SEGA. Je suis papa depuis peu et je rêve de (re)parcourir certains jeux avec ma fille quand elle aura l’âge de tenir une manette, ce jeu en fait partie.
En espérant que ce partage de souvenir vous a plus, si c’est le cas, j’en partagerai d’autre.
Machintruc76
Perso j y joue encore 1 fois par an sur pc ou Xbox.